Malavita, la critique du film

 

Publié le Mercredi 23 octobre 2013 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Malavita, la critique du film

Le plus mauvais Besson ?

imageLa famille Blake débarque, au beau milieu de la nuit, dans un petit village de Normandie. Cette famille américaine n’est pourtant pas ce qu’elle prétend être. Le père, Fred Blake (Robert de Niro), est en réalité Giovanni Manzoni, un « repenti » de la mafia new-yorkaise qui est sous la protection du FBI après avoir livré tous ses anciens complices.
Recherchée par d’impitoyables tueurs, ballotée de ville en ville, la famille Blake est également composée de Maggie (Michelle Pfeiffer), la mère, et de Belle et Warren, la fille aînée et le fils cadet.
Reste que, quand on est issu d’une famille de mafieux, l’intégration est parfois plus difficile que prévue. Et à peine arrivés en ville, les Blake imposent leur vision bien particulière de la vie. Ainsi, une épicerie dont le gérant s’était moqué de Maggie vient soudainement à exploser. Le plombier qui essaie d’arnaquer Fred se retrouve avec de multiples fractures à l’hôpital. Les camarades de lycée qui ont tenté de séduire lourdement Belle terminent avec des bleus et des bosses, quand à Warren, il impose rapidement de nombreux trafics au sein de l’établissement, histoire de se faire de l’argent de poche, et n’hésitant pas à remettre à leur place quelques fortes têtes.
Robert Stansfield (Tommy Lee Jones), l’agent du FBI chargé de leur protection, tente tant bien que mal de gérer tout ce bazar et de calmer les aspirations violentes de la petite famille, qui d’ailleurs est sous la surveillance constante de deux agents, placés dans une maison vide en face.
Mais au pays, personne n’a oublié Giovanni Manzoni. Et il se pourrait bien que la confrontation finale arrive plus tôt que prévue…

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screenMalavita – qui est le nom du chien, soit dit en passant – réunit un casting quatre étoiles. Robert de Niro, Michelle Pfeiffer, Tommy Lee Jones, le tout sous l’œil directeur de Luc Besson. Autant dire que cette comédie mafieuse à la française avait tout pour séduire. Sur le papier.
Avouons-le tout de go : Malavita est un film raté. Un naufrage, même, qui ne peut que faire enrager n’importe quel cinéphile, amateur ou averti. Avec une telle affiche, avec un tel sujet, il y avait tellement mieux à faire !
Luc Besson est capable du meilleur : de Subway à Arthur en passant par Nikita, Léon, ou même Le Grand bleu… Malheureusement, il nous montre avec Malavita qu’il est aussi capable du pire. Alors certes, il s’est fait plaisir en réunissant quelques pointures hollywoodiennes. Mais le résultat est catastrophique à plus d’un titre.

Outre un humour qui ne va pas plus loin que celui aperçu dans la bande-annonce, on a le droit à un récital de cabotinage de la part de De Niro, en roue libre, qui semble n’avoir finalement pas été dirigé une seule seconde. Michelle Pfeiffer n’a clairement pas un rôle à sa hauteur, et on a du mal à savoir si son personnage est une psychopathe ou une vraie godiche. Finalement, ce sont les enfants qui s’en sortent le mieux et apportent un peu d’épaisseur et de réalisme à l’ensemble – même si la love story de la fille est nulle et sans intérêt.

screenAjoutez enfin des erreurs flagrantes de réalisation, que même des étudiants en première année de cinéma ne feraient pas, comme le fait d’avoir deux agents du FBI dans une maison qui donne sur le côté – sans fenêtre – de la maison des Blake, mais arrivent quand même à les observer via une longue vue, et voir même le père de dos dans sa véranda, face à la baie vitrée donnant sur le jardin, véranda qu’on voit de face à un moment et dont le fond est… un mur. Des détails, certes, mais impardonnables par leur importance dans le scénario et leur redondance.
Bref, sans être non plus un film d'un intérêt nul, puisqu’il se laisse tout de même regarder jusqu’à la fin, Malavita est un de ces films qui ne mérite finalement qu’un visionnage un dimanche soir sur TF1, tout en jouant à Candy Crush sur sa tablette ou en faisant ses comptes.

 

 
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Plateformes :

Editeur : EuropaCorp

Développeur : Luc Besson

PEGI : 7+

Prix : Cinema

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