Deus Ex : Human Revolution (PC, Xbox 360, PS3)

 

Publié le Mardi 6 septembre 2011 à 12:00:00 par Pierre Portal

 

test Deus Ex : Human Revolution (PC, Xbox 360, PS3)

If you want to make enemies, try to change something

imageAvant toute chose, si vous comptez jouer à Deus Ex : Human, Revolution, désactivez le halo jaune autour des objets dans les options. Le jeu n'en sera que meilleur.  Et nettement moins ridicule et moche.

Nous sommes en 2027. Depuis les années 2000, la ville de Detroit, jadis fleuron de l'économie automobile américaine, se meurt. Jusqu'à ce que Sarif Industries, le leader américain de la très controversée science de l'augmentation humaine, décide d'y installer son siège social ainsi que ses laboratoires de recherche.
Vous incarnez Adam Jensen, ancien membre du SWAT reconverti en chef de la sécurité chez Sarif Industries. Et sa vie va basculer lors d'une attaque terroriste menée par des soldats d'élites augmentés, qui le laissent pour mort après avoir ravagé un des labos de Sarif Industries et tué tous ses occupants.

Seulement, David Sarif, le boss de Sarif Industries, a d'autres projets pour lui. Entièrement augmenté, transformé en véritable arme humaine expérimentale, Adam va devoir traquer et identifier les terroristes inconnus. Au risque de mettre les pieds dans une sombre affaire de complots....

Deus Ex : Human Revolution est sans doute l'un de ces jeux que l'on attend avec appréhension, espérant la bonne surprise, craignant la déception. Il faut dire que Square Enix avait mis la barre très haut avec le trailer publié à l'E3 2010.

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screenPremier contact avec le jeu, l'ambiance se ressent dès les premiers instants. Avant même d'avoir accès au menu, lors du défilement des logo des sponsors, la bande-son se fait déjà envoutante et omniprésente, rappellant justement ce trailer.
Car l'OST de ce Deus Ex est une réussite complète. Discrete quand il faut, mais toujours juste en fonction de la situation, que ce soit pour les Gunfights, l'infiltration, le piratage ou tout simplement l'ambiance sonore des différents niveaux, elle contribue de bien belle façon à l'ambiance du jeu.

Ambiance impressionante qui, comme le voudrait la norme pour un Deus Ex, nous plonge dans un univers cyber punk torturé, à l'aube d'une nouvelle évolution de la race humaine, des bienfaits mais aussi des problèmes moraux qu'elle implique. Des carnets electroniques disséminés un peu partout dans le jeu contribuent à renforcer son Background, en expliquant les différents enjeux de l'augmentation humaine, en passant par l'histoire de l'initiateur de cette évolution, Hugh Darrow, aux débats qu'elle provoque l'heure actuelle.

screenParlons à présent de la technique du titre. Soyons clairs : Human Revolution n'est pas une bombe graphique, loin de là. Les environnements sont peu ou pas destructibles, les textures parfois baveuses et les animations faciales un peu fades. Mais ces graphismes sont suffisament travaillés pour fournir ce qu'on attend d'eux : une cohérence avec l'univers de Deus Ex, et non un frein à l'immersion. C'est pourquoi je ne classerai pas les graphismes comme un gros défaut du jeu, car l'interêt de Deus Ex n'est pas d'être un étalon graphique. Non, Human Revolution est tellement plus que ça.... 

screenOn retrouve avec plaisir une exploration poussée, empruntée au côté RPG, dans des centres urbains d'une taille relativement satisfaisante. Si l'on aurait aimé que la ville de Detroit soit plus grande, on ne peut que s'incliner devant la taille du centre urbain d'Hengsha, dans lequel on se perd très facilement.  On prend un réel plaisir à parcourir ces villes, à en découvrir les moindes recoins, à parler aux passants pour débloquer des quêtes annexes ou tout simplement s'informer sur l'actualité, à pirater la sécurité des appartements et des entrepôts pour trouver des objets bonus, des carnets électronique et, pour les plus chanceux, des codes de sécurité.

Le leveling est lui aussi très bien pensé, avec des bonus pour tous les types de jeu. Si vous explorer les recoins des villes, vous obtiendrez des bonus d'expérience "Voyageur". Idem si vous assomez les ennemis aux lieu de les tuer, avec les bonus "Âme charitable". A chaque niveau, vous gagnez un point de dynamisation à utiliser pour booster les capacités d'Adam via les augmentations. Piratage, Invisibilité, resistance à l'électricité et au gaz, réduction des bruits de pas et outils d'infiltrations pour les joueurs furtifs, augmentation de l'armure, des capacités physique et nouvelles armes expérimentales pour les joueurs fps et outils sociaux pour les négociateurs, tout y est. On pourra déplorer le trop grand nombre de point de dynamisation disponible, qui empêche de réellement devoir se spécialiser en faisant des choix draconiens. Vous pourrez, vers la fin du jeu, avoir absolument tout développé. Le guerrier ultime, en somme.

screenPassons maintenant au sujet sensible, celui du Gameplay. Human revolution n'avait pas interêt à se louper sur ce point, puisque c'est ce qui a condamné Invisible War.
Je dois dire qu'au vu des présentations auxquelles j'avais assisté, j'étais très sceptique sur le gameplay des gunfights. Plein de bugs, peu réaliste, je n'en attendais pas grand chose.
Et les petits gars d'Eidos Montréal m'ont finalement donné tord. Complètement. Très cohérent et sans bug aucun dans sa version finale, il rend honneur à la licence. Avec une multitude d'armes et de grenades, il conviendra à tout type de joueurs. Bourrins, snipers, furtifs, les améliorations proposées pour les armes couvrent toute sorte de besoins
(silencieux, amélioration dégâts, système de refroidissement et bien d'autres encore).

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screenIl en va de même pour l'infiltration, même si on peut déplorer de ce côté là quelques problèmes d'IA, mais j'y reviendrai plus tard. Le piratage est également une bonne surprise. Pas ou peu ennuyeux, le système offre un côté tactique qui ne déplait pas. Avec l'utilisation des virus et des bonus à prendre avant de capturer le point système, ce système de piratage innovant est une réussite.

Car, comme l'avaient promis les développeurs, vous aurez toujours le choix dans ce Deus Ex. Trois possibilités le plus souvent, parfois deux lorsque vous êtes en territoire ennemi (Allez essayer de négocier avec des gardes de vous laisser passer quand ils ont votre signalement, c'est très compliqué....)

Vous pouvez tenter la méthode Rambo, qui ravira les amateurs de gunfights. Elle consiste à tuer tout le monde et ENSUITE seulement à chercher l'objectif. C'est la moins prise de tête, mais pas forcément la plus intéréssante à jouer.
Existe aussi la méthode discussion amicale, où vous devrez convaincre des personnes en utilisant les bons arguments. Car le système de discussion de Deus Ex emprunte pour beaucoup à Mass Effect et Alpha protocol. Mais c'est diablement efficace, alors pourquoi se priver ?

screenArrive enfin ma méthode préférée, l'infiltration. Méthode la plus complexe, et c'est justement ce qui fait tout son interêt. Sachez qu'à l'exception des boss, il est possible de ne tuer aucun être humain dans le jeu. Un sacré challenge, qui mérite d'être relevé !

Pour les différentes missions qui vous seront proposées, ces approches seront quasiment toujours possibles. Et cela commence avant même d'être entré dans le vif du sujet, puisque vous pourrez trouver plusieurs entrées pour un même lieu. En cherchant bien, vous pourrez trouver des passages qui vous feront éviter une grande partie des gardes voire même qui vous font arriver juste devant l'objectif ! Mais attention, pour trouver ces raccourcis, il vous faudra vraiment fouiller la map ! Le plus souvent, ces passages sont des bouches d'aérations ou des entrées alternatives comme les égoûts ou les toits.

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screenL'Intelligence Artificielle est parfois bonne, parfois mauvaise. Dans les Gunfights, elle reste tout à fait correcte. Bien qu'un peu nunuche. Elle est même excellente en infiltration lorsque quelqu'un croit vous avoir repéré. Les ennemis effectuent alors des rondes pendant quelques minutes, et dialoguent entre eux en se moquant de celui qui avait cru apercevoir une ombre : "Ben alors, c'est bientôt la fin de la journée, tu pourras aller te reposer !". Que des phrases du genre, qui favorisent l'immersion.

Non, le vrai problème, c'est le champ de vision des ennemis. Exemple : un ennemi à 10 mètres qui regarde dans votre direction ne vous verra pas. Alors, à moins que tous les soldats dans le jeu ne soient atteints de myopie sévère, il y a un petit problème... Cela rend l'infiltration beaucoup plus facile, malheureusement.
Le pire étant la mémoire très "limitée" des ennemis. Il suffit d'un chargement pour qu'ils oublient tout ! Si vous entrez dans un commisariat et que vous y tuez plusieurs personnes, en sortant et rentrant dedans tout le monde aura oublié ! Encore un problème d'IA qui rend le jeu plus simple.

screenLe scénario est, quant à lui, bien ficelé et sans temps mort. L'aventure D'Adam Jensen dans sa quête de la vérité l'entraînera beaucoup plus loin que ce qu'il pensait, et les révelations et rebondissements successifs contribuent également à rendre le jeu plus passionant. Le seul reproche que je pourrais faire à ce propos est le peu d'influence qu'ont les choix que l'on fait sur le scénario. Et la fin, un peu expeditive selon moi. On aurait aimé avoir un peu plus qu'une tirade philosophique d'Adam décrivant le choix que l'on a fait. Il aurait été préférable de voir réellement les conséquences de nos choix sur le monde.

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screenLa durée de la vie est correcte, comptez 15 heures de jeu environ pour le finir en ligne droite, et entre 25 et 35 heures si vous faites toutes les quêtes annexes et que vous explorez à fond les centres urbains. La difficultée est bien dosée, Adam meurt assez facilement sans amélioration épidermique poussée. Les boss en revanche, à l'exception de l'avant-dernier, sont particulièrement décevants de ce côté-là. Il suffit de débloquer le système Typhoon et ils deviennent d'une simplicité affligeante....

Sur PC, les temps de chargement sont très longs, mais un patch récent vient de corriger ce problème, qui appartient au passé. Les voix françaises sont de très bonne facture, même si on aurait aimé pouvoir choisir la langue. 

screenPour conclure, Deus Ex : Human Revolution est bien le digne successeur de Deus Ex premier du nom. Un gameplay aux petits oignons accompagné d'une ambiance hors du commun appuyée par une OST efficace et d'un backgorund poussé, il fera le bonheur des fans du premier opus. Les seuls réels défauts qu'il traîne sont l'IA et le côté technique.

Le fait est que, malgré l'attente et le challenge, Human Revolution est à la hauteur. Plaisant à jouer, bien pensé, il ne fait aucun doute que Square Enix a pris la bonne décision en confiant la licence aux petits gars d'Eidos Montréal. Une réussite totale.

Alors j'ai choisi de mettre 4 étoiles, parce que si Human Revolution n'est pas parfait, il reste un excellent jeu qui combine habilement les genres. Un must have, une bombe, et puis c'est tout !

 

 
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Deus Ex : Human Revolution (PC, Xbox 360, PS3)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3

Editeur : Square Enix

Développeur : Eidos Montréal

PEGI : 18+

Prix : 50€

Aller sur le site officiel

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 8/10

 

 

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