Tron l'héritage, la critique du film

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Publié le Vendredi 4 février 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Tron L'héritage, la critique du film

Un film lumineux

image25 ans ont passé depuis que Kevin Flynn, le célèbre développeur informatique, a disparu. Il a laissé derrière lui sa société qui, aujourd’hui dirigée par des requins de la finance, s’apprête à lancer son nouveau système d’exploitation. Hors de prix, bien entendu, bafouant en cela l’idée même d’un monde technologique gratuit et ouvert à tous que prônait son créateur. Il a laissé derrière lui, bien plus lourd : un fils, Sam, aujourd’hui âgé de 27 ans. Ce dernier, ayant grandi en souffrant de l’absence de son père, est un rebelle, n’hésitant pas à mettre des bâtons dans les roues de l’ancienne société du paternel en distribuant gratuitement ledit système d’exploitation. Et ce même s’il en est l’actionnaire principal.
 
Un beau jour, Alan, l’ami de toujours, reçoit sur son vieux bipper un appel de Kevin Flynn. Sam part donc directement à la recherche de la source de cet appel. Pour commencer, il se rend dans la célèbre salle d’arcade de Kevin…. Et y découvre ses secrets : sa salle de travail cachée derrière le jeu vidéo Tron. Il y découvre l’existence de la Grille, ce monde informatique caché… et par un malheureux hasard, Sam y est envoyé à son tour.

Dès son arrivée, Sam est embarqué par une sorte de police, et jeté en pâture aux jeux : Les fameux jeux du disque et de la moto. Sam se heurte à Clu, la reproduction informatique tyrannique de Kevin Flynn. Et les deux s’affrontent dans un jeu à mort. Sam est alors secouru par Quorra, une jolie donzelle qui l’emmène retrouver… son père. Commence alors une quête pour sauver la Grille, destituer Clu et réussir à faire repartir Sam dans le monde réel. Mais c’est aussi une quête de connaissance : le père et le fils doivent apprendre à se découvrir et rattraper les années perdues.
 
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imageVoyez Tron, premier du nom, avant d’aller au cinéma voir Tron l’Héritage. Tron, film culte, a fait un bide à sa sortie. Il y a peut-être des raisons à cela, non ? Tron était un film futuriste gnan-gnan, gentillet, où à vrai dire, l’action n’est ni omniprésente, ni spectaculaire.
Rendons toutefois à Tron ce qui appartient à Tron : c’était un divertissement sympathique, qui a eu le bon goût d’inventer un monde génial, et doté d’un design futuriste vraiment classieux. Mais il ne faut pas oublier que Tron était un film Disney. Et que chez Disney, on ne fait pas de l’ultra-violence, du flingue à tout va, des explosions en cascade…
Bref, Tron était gentil. Et il faut bien s’en rappeler : la mémoire a tendance à altérer le jugement et l’idée que nous avions des choses. Film culte peut-être, mais film génialement dément, non.
Cette petite intro était nécessaire parce que Tron l’héritage, la suite de Tron qui sort mercredi prochain, 30 ans après (Tron date de 1982), est dans la même lignée. C’est du Disney (sans aucune critique ou jugement péjoratif). C’est donc « gentillet ». Pas de sang, de chique et de mollard. Pas de grand-spectacle. Juste un bon vieux retour dans un monde futuriste dont l’aspect est aujourd’hui vieillot et dépassé.
 
Mais ces retrouvailles furent globalement excellentes. Tron l’héritage a bénéficié d’un soin tout particulier. Retravaillée, la Grille est désormais clinquante et séduit par son design. Les tenues ont une gueule folle. Les motos pètent grave. La partie de disque est toujours fun. Et on découvre des vaisseaux certes un peu kitsch, mais qui ont quand même du chien.  Ce lifting lui confère ce mélange d’ancien et de moderne, allié à une technologie futuriste, qui convainc pleinement. Le monde de Tron renaît avec brio sous nos yeux, et offre une ambiance folle.
Cette ambiance est rythmée par la musique de Daft Punk. L’excellente musique de Daft Punk, serais-je tenté de dire. Si prise à part, elle n’a rien d’une tuerie, elle colle par contre parfaitement aux images du film. Comme le travail accompli sur le design du film, les deux musiciens français ont réussi à calquer des musiques aux sonorités des années 80, en leur injectant tout le modernisme nécessaire. La musique, omniprésente, est entraînante et aide à vous plonger dans ce monde exceptionnel.
 
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imageMention bien également pour les acteurs. Clu est formidable. Jeff Bridges a été modélisé et rajeunit de 30 ans pour les besoins du film. Ce n’est certes pas parfait, mais le résultat est quand même impressionnant. Olivia Wilde, la N°13 du Dr House, campe une Quorra de toute beauté dans sa combi moulante, et s’inscrit d’ores et déjà comme le fantasme féminin numéro 1 de cette année 2011. Le jeune Sam Flynn, joué par Garrett Hedlund, est convaincant et charismatique. Petit bémol, finalement, sur Jeff Bridges lui-même. Immense acteur, il n’a ici, malheureusement, qu’un second rôle. On aurait aimé le voir plus, plus dans l’action également, moins dans la contemplation. S’il passe le témoin à son fils, un brin de nostalgie nous étreint quand même à ce niveau.
 
Le scénario, lui, vaut ce qu’il vaut : c’est gentillet, on sait que les gentils gagneront à la fin (même s’il y a quelques surprises qui vous y attendent), et globalement, c’est assez prévisible. Quelques regrets, comme le personnage du bar, sorte de mix entre Bowie et le personnage d’Orange Mécanique, est sous-exploité. Largement. Quelques scènes sont un peu bâclées, dans le sens où elles auraient mérité un peu plus de développement. Mais bon… le film dure déjà 2h alors…
Côté réalisation, c’est plutôt réussi. Pour son premier long métrage, Joseph Kosinski réalise le sans-faute, ou presque, et a su respecter l’original.
 
Au final, ce Tron l’héritage est donc une bonne surprise. Un film très plaisant, sympathique à regarder, bien foutu, avec un design réussi… autrement dit, on vous conseille d’aller le voir au ciné. Ça ne sera certes pas le film de l’année, mais vous passerez un bon moment. A condition de ne pas oublier ce qu’est Tron, et ce qu’il n’est pas. Et ce n’est pas un film d’action SF. Pour conclure, la 3D y est bonne, mais pas indispensable.

 

 
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Tron l\'héritage, la critique du film

Plateformes :

Editeur : Walt Disney Studios Motion Pictures France

Développeur : Joseph Kosinski

PEGI : 7+

Prix : (Place de cinéma)

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LA NOTE

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note 7/10

 

 

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