The Last Remnant (Xbox 360/PC)

 

Publié le Lundi 1 décembre 2008 à 11:58:17 par Pierre Le Pivain

 

Square Enix a-t-il inventé le genre rpg VRAIMENT chiant ?

Le nom est Sykes, le prénom Rush. Il fait partie de ces jeunes crétins adolescents belle gueule qui entrent dans la catégorie « p'tits cons ». Mais bon, on peut être un p'tit con et avoir des problèmes. Nous sommes dans un monde de fantasy, dans lequel s'est plantée une épée immense dans le sol (immense, genre plusieurs kilomètres de long), rayonnante de magie, et qui a construit autour d'elle des religions et des croyances encore plus dures que l'acier étrange dont elle est forgée. Rush Sykes vivait peinard, tout comme un p'tit con peut vivre d'une manière peinarde, c'est-à-dire loin de ses parents, chercheurs éminents au service du royaume. Tout va bien jusqu'au moment où Irina, la soeur de Rush, se fait enlever-par-un-gredin-très-vil-que-si-ça-n'avait-pas-été-un-rpg-japonais-ça-aurait-été-surprenant. Voilà. Tout est dit dans l'intro. On se retrouve dans un jeu à la sauce Square Enix, avec un scénario à la sauce Square Enix, c'est à dire, sans surprise. Mais bon, si ce n'était que ça qui était à la sauce Square Enix, on aurait pu accepter certaines choses. Après tout, on a le droit de regarder plusieurs versions du même film et apprécier toujours un certain plaisir. Pour mémoire, c'est toujours agréable de regarder les deux versions de Man on Fire, ou encore de Lolita. Mais bon, revenons à nos moutons, Square Enix, et plus précisément The Last Remnant. Si les codes du RPG japonisants sont exploités à outrance, on reste bouche bée devant, finalement, le grand rien que le jeu remue. Parce qu'il y a une différence entre raconter une histoire, et raconter des banalités et des lieux communs. Mais le drame, c'est que sous couvert de vouloir raconter une histoire, on en oublie totalement le gameplay.

Les dialogues de Last Remnant sont des moments de rien comme on n'en a rarement vu, et ce, même si on fouille bien dans les archives des séries télévisées françaises, et tout ce qui ressort de ces phases de dialogue, c'est qu'on n'en tire absolument rien. Ni information, ni bonus, et pire, ni envie d'en savoir plus sur la suite des évènements. Le drame se propage alors sur le reste du gameplay. Si The Last Remnant s'annonce comme étant un « jeu de rôle » en fait il n'en est rien. Le jeu n'offre, pour ainsi dire, aucun choix dramatique ou narratif. Le joueur se contente de subir les réponses à la con que le pauvre cerveau de Rush Sykes est capable de pondre, le tout, entouré par les archétypes habituels que Square Enix nous fourni dans toutes ses productions depuis bien trop d'années. Alors, lorsque l'on constate la pauvreté de l'histoire et des dialogues, on se tourne alors vers les phases de jeu et les phases de combat' Bon' pour information, sur la première heure de jeu, le joueur se mange 45 minutes de simili-cinématiques dans lesquelles on ne peut que regarder ce qu'il se passe. C'est un jeu, ça ?

En matière de combat, force est de constater que Square Enix a voulu faire un effort significatif sur les possibilités de combat, et surtout dans les possibilités offertes par un combat voyant s'affronter des ennemis en grand nombre. Comme d'habitude, Square Enix nous sort un système de distributions d'ordres au tour par tour, avant de voir à l'écran la résolution des dits ordres. Mais il y a un « hic ». Le fait de se retrouver à la tête d'un groupe d'aventuriers est une chose, dans ce système, mais lorsque l'on se mange par la même occasion leur propre escorte personnelle, sur laquelle on ne peut pas gérer grand-chose, la bataille devient très vite confuse. On ne sait plus trop ce qu'il se passe, et les éléments permettant de distinguer sa propre escorte de celle de son adversaire étant parfois trop rares, on perd très vite le fil. On se demande trop souvent « qui attaque qui ?» De même, les explications de combat données sont confuses. Pour ne pas dire incompréhensibles. L'interface est bordélique au possible, et nécessite au joueur d'investir dans un écran de 120 cm minimum pour qu'elle soit confortablement lisible. On termine les combats épuisés d'avoir osé essayer de lire les informations à l'écran, priant le ciel de ne pas enchaîner un autre combat dans la foulée.

Que reste-t-il à The Last Remnant ? On pourrait parler du design global du jeu. Autant le dire tout de suite, c'est très joli. Il y a des idées de character design qui sont très fortes, tout comme des idées de paysage, de villes, ou d'intérieurs qui valent le coup d' oeil. Au moins, à ce niveau-là, même si ce n'est pas exceptionnel, c'est très loin d'être laid. On peut aussi parler de l'exploitation du moteur Unreal pour faire tourner les graphismes. On va dire que ça tient la route, mais qu'à l'instar de ce qu'on avait vu pour Mass Effect, certaines textures mettent un temps anormal avant de s'afficher. Mais si pour Mass Effect on disait, « le jeu est tellement bon, l'histoire est tellement forte que ce n'est pas grave », pour The Last Remnant, on se dit que le jeu est tellement mauvais, et son histoire tellement insipide, que ce n'est plus grave, à ce stade. Bref, arrivé à la fin de cet article, je pense que vous aurez compris qu'à mes yeux, The Last Remnant est complètement raté.

 

 
image

 

 

 

 

Test précédent - Home - Test suivant

 

The Last Remnant (Xbox 360/PC)

Plateformes : PC - Xbox 360

Editeur : Koch Media

Développeur : Square Enix

PEGI : 12+

Prix : 60€

Aller sur le site officiel

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 2/10

 

 

Images du jeu The Last Remnant (Xbox 360/PC) :

Derniers Commentaires

0