Publié le Mercredi 25 mars 2015 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Cendrillon, la critique du film

Un jour, mon prince viendra

C’est l’histoire d’une gamine qui n’a pas toute sa tête. Si, si, quand on parle aux oies et aux souris, qu’on a un sourire béat en permanence et qu’on chante dès qu’un papillon s’approche de vous, on n'a plus toute sa tête. La gourgandine aime très très fort ses parents. Sauf que la vie n’étant pas un conte de fée et qu’à cette époque, pour un rhume les médecins vous amputaient des jambes, sa mère passe l’arme à gauche. Paf, brutalement, comme ça.

Quelques années plus tard, parce qu’il aimerait bien ne plus avoir à s’occuper de sa fille, son papounet chéri se remarie avec une gentille dame de bonne famille. Cette charmante femme a elle aussi deux filles, belles et intelligentes ou presque. Mais patrata, papounet passe aussi l’arme à gauche. Pas de bol. La belle-mère, voyant que Cendrillon s’enfonce de plus en plus dans la folie, réussit à la garder à la maison et pour l’occuper, l’autorise à faire quelque petites tâches ménagères.

Hélas, un jour la gourgandine sort de la maison et se perd en forêt. Elle croise la route du prince de son royaume. Ce dernier décide de remettre au gout du jour le droit de cuissage. Manque de bol pour lui, Cendrillon rentre chez elle avant que la chose soit consommée.

Le prince organise donc une grande partouze costumée, ouverte à toutes les jeunes filles du coin. Dans l’espoir de retrouver cette inconnue et d’aller jouer à la bête à deux dos dans les buissons…

Enfin j'ai pas tout compris, mais Cendrillon, c'est une histoire comme ça, non ?

Nouvelle adaptation live, après Maléfique et avant la Belle et la Bête, Cendrillon est réalisé par Kenneth Branagh. Lily James parle aux souris et fait le ménage comme personne, tandis que Cate Blanchett surjoue à mort la caricature de la pire belle-mère. Richard Madden porte le sourire ultra-bright du Prince Charmant comme personne. Holliday Grainger et Sophie McShera se partagent le rôle des deux sottes de sœurs.

N’ayant pu assister aux projections presse parce que j'ai aussi une vie en dehors de GamAlive et du cinéma, l’attachée de presse de Disney m’a gentiment invité à l’avant-première du film dimanche dernier au Grand Rex. Donc je m'y suis rendu. Je n’aurais pas dû...

Non pas que le film soit mauvais, les décors pourris, les effets spéciaux misérables ou les costumes hideux, non, loin de là. Très très loin de là. Les décors, surtout le palais, sont somptueux, les costumes, surtout la magnifique robe bleue de princesse que Cendrillon porte pour le bal, sont très beaux. Oui, les acteurs ne sont pas toujours super crédibles. Oui certains effets spéciaux font un peu tâche. Les pantoufles de verres par exemple, font entièrement numériques. Mais globalement, cette adaptation (et non pas relecture) de Cendrillon est un joli film de princesses, bien mené, bien réalisé, avec de jolis plans et une histoire qu'on connait tous mais qui est indémodable et, finalement, toujours agréable à regarder. 

Bref, le film est plutôt bon, et devrait plaire à toute la famille, féminine de préférence, qui entonneront bientôt toutes les chansons dans votre salle à manger, du matin au soir.

Nan, le vrai problème c’est qu’il y avait écrit sur l’invitation pour cette avant-première : « les petites filles peuvent mettre leurs plus belles robes de princesses ». Et ça, je ne l’avais pas lu…
Je me suis donc retrouvé avec mon tee-shirt Sex Pistols "Never mind the bollocks" piégé au milieu d’un cinéma rempli de gamines surexcitées déguisées en princesse ! Et pour voir Cendrillon en plus ! C’est un traquenard de la part de Disney ! Si encore seules les gamines s’étaient déguisées... Mais non, certaines de leurs mères aussi avaient mis leurs belles robes de princesses.

Et malgré tout ce débarquement de meringues à m'en faire recracher mon pop-corn, j'ai quand même apprécié le film. C'est dire s'il est plutôt réussi, donc.